Il est urgent de rompre avec la folie spéculative entretenue par la majorité sortante, et de mettre fin à l’urbanisation anarchique de la commune, caractérisée par la multiplication des programmes immobiliers sans cohérence ni vision d’ensemble. La priorité sera donnée à la révision générale du PLU de novembre 2019, sur la base de principes volontaristes visant à favoriser la qualité de vie des ajacciens et à engager notre commune sur la voie de la transition écologique :
Nous nous opposerons à l’étalement urbain. Dans le cadre de la révision du PLU, nous redéfinirons le plan de zonage afin de répondre aux exigences d’une ville durable. Parallèlement seront prises des mesures incitatives, afin de promouvoir une politique du logement respectueuse de l’environnement (bâtiments à énergie positive, façades et toits végétalisés, îlots de fraicheur…).
Nous impulserons ainsi une politique volontariste de la rénovation de l’habitat et favoriserons la mise à disposition des logements vacants sur la commune (plus de 1.400 logements actuellement).
Enfin, nous définirons un projet de territoire à l’échelle de la CAPA, au travers d’un schéma de cohérence territoriale (SCOT), qui permettra de coordonner les politiques d’habitat, d’aménagement commercial, de mobilité et d’environnement dans l’ensemble des communes de notre bassin de vie.
Le constat est préoccupant. Selon l’Indice ITAQ, la qualité de l’air a été moyenne ou médiocre un jour sur deux à Aiacciu en 2019, et des dépassements des valeurs autorisées en dioxyde d’azote dans l’air ont même été observés le long du réseau routier ajaccien, ce qui a rendu nécessaire l’adoption en urgence d’un plan de protection de l’atmosphère.
Dans ce contexte, l’amélioration de la qualité de l’air à Aiacciu est un impératif de santé publiques. Aussi, nous refuserons catégoriquement, toute prorogation de l’exploitation de la centrale actuelle du Vazziu et exigerons le démarrage de la nouvelle centrale au gaz naturel. Afin de réduire la consommation énergétique de la commune, nous lancerons un programme de rénovation thermique des bâtiments municipaux et nous optimiserons l’éclairage public.
Comme il nous appartient d’être exemplaires, les transports en commun et les véhicules de services de la ville seront progressivement convertis à la propulsion électrique, et nous multiplierons les bornes de recharge alimentées par panneaux solaires. Nous développerons l’offre de transport en commun avec davantage de bus, plus petits et plus fréquents, et favoriserons les modes de déplacement doux. En ce qui concerne les transports maritimes, nous œuvrerons aux côtés de la CdC en faveur de la création rapide d’une zone ECAMED obligeant le transport maritime à utiliser un fuel à 0.1% de souffre.
En outre, nous solliciterons l’électrification des postes à quai, pour que les navires n’aient pas à laisser leurs moteurs allumés pendant les escales. Enfin, nous prohiberons le brûlage à l’air libre des déchets verts, des résidus de chantier, des pneus et autres matières polluantes. Par ailleurs, il nous faudra faire respecter strictement l’interdiction de rejets incontrôlés d’effluents en mer, lutter contre les mouillages sauvages particulièrement destructeurs pour le milieu sous-marin et réglementer de manière cohérente les activités nautiques et balnéaires.
Dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre du nouveau PLU nous porterons une attention particulière à la préservation et à l’aménagement des espaces naturels qui doivent être considérés comme le patrimoine commun des ajacciens que nous nous devons de léguer aux générations futures. De même nous ne pouvons oublier qu’Aiacciu fut longtemps entouré par une véritable ceinture maraichère et pastorale. Le béton a depuis recouvert les jardins sur la Rocade ou la route des Sanguinari et les troupeaux ont disparus sur le Chemin des Crêtes.
La dimension agricole de notre ville ne doit pas pour autant être négligée. Il faut tout d’abord sauver les exploitations agricoles existantes mais aussi inciter à l’installation de jeunes agriculteurs pratiquant une agriculture responsable dans le cadre de la promotion des circuits courts alimentant par exemple les cantines scolaires. Nous développerons également les lieux de transmission des savoirs et des pratiques de production et de consommation bio (jardins partagés, extension de l’offre de produits issus de l’agriculture raisonnée).
L’absence de places et de parcs végétalisés constituent une lacune souvent soulignée que le ratage monumental de la place Campinchi ne viendra certainement pas compenser. C’est pourquoi nous programmerons le plus rapidement possible une véritable végétalisation de la place du Diamant et du Casone tandis que de véritables parcs urbains seront aménagés à la place Miot sur le site de la Pietrina et à la Rocade. Enfin la voie cyclable et de loisirs qui reliera i Sanguinari à Campu di l’Oru sera conçue comme une véritable coulée verte.